Les bus et leurs emmerdes!!!

Après s'être remis d'un nouvel incident de "turista", cette fois-ci, pour tous les deux, nous reprenons la route vers Huancayo avec cuissards longs et polaires pour rouler. Petite pause hôtel à La Oroya où la fraîcheur nous a quitté un peu. Le dernier soir avant d'arriver à Huancayo, nous dormons dans un resto en bordure de route où une famille nous accueille. Nous sympathisons avec leurs filles à qui l'on apprend à jouer aux cartes, elles se prennent vite au jeu! Le matin, réveil vers 4H par la grand-mère qui chante dans la cuisine où elle prépare déjà les repas et autres soupes pour la journée.

A Huancayo, nous décidons de laisser quelques temps les vélos et de prendre le bus pour Ayacucho, les routes étant abimées et difficiles. Ce trajet se fait sans encombre malgrè les secousses et la longueur du voyage.

C'est après que ça se gâte!!!!

A Ayacucho, nous décidons de reprendre le bus pour Abancay (petite ville sur la route de Cuzco où recommence la route asphaltée) car d'après nos infos, la route jusqu'à cette ville est un peu dangereuse car fréquentée par les narcotrafiquants. Mais peu de lignes proposent le voyage jusqu'à Abancay. Ainsi, nous optons pour une petite entreprise avec qui nous feront la route en minibus. Nous nous présentons donc le lendemain soir, en avance pour pouvoir mettre les vélos sur le toit du minibus et nous apprenons que celui-ci est parti!! Le représentant de l'entreprise se pointe et essaye d'appeler le chauffeur, en vain... 5 minutes plus tard, il change de version et nous dit que c'est à cause de la grève d'hier et qu'en fait, il n'y a pas de bus!!! Pourtant, il nous avait bien precisé qu'il n'y aurait aucun problème avec la grève et que le bus partirait bien. Après donc énervements et demandes d'explications, nous demandons le remboursemant de nos billets et des sous en plus pour la nuit d'hôtel. Il est 23H et nous recherchons un hôtel, exaspérés!!

Le lendemain, nous trouvons une autre compagnie de bus qui part  le soir même. Pas de problème pour le départ mais c'est par la suite que ça se complique...

A 1H du mat', le bus stoppe les machines à cause de pierres en plein milieu de la route. Nous sortons dehors et apercevons au loin des manifestants... La plupart des voyageurs vont à leur rencontre et tentent de négocier pour pouvoir passer. Ce sont des professeurs qui manifestent et demandent une rémunération plus importante au gouvernement.
Cependant, on est en plein milieu de nulle part, en pleine montagne, sur la route d'un tout petit village, ils sont 40 au maximum, il fait froid et nuit alors...qui peut les entendre??? Cest un peu comme si l'on bloquait la route entre Rully et Moncy...on vous laisse imaginer les répercussions!
Après discussion, ils ne veulent rien entendre et nous font patienter jusqu'à l'aurore où nous décidons de retourner les voir. Ils disent vouloir rester ici jusqu'à 17H!!! C'est vers 8H30 que la police arrive avec une seule voiture que les manifestants ne laissent pas passer. Ils n'insisterons pas et feront demi-tour! A part nous faire perdre 1H dans le bus pour vérifier les identités, les "forces" de l'ordre ne servent vraiment à rien! On se plaint de chez nous mais...
Nous laissons passer la matinée sans grand changement si ce n'est la majorité des voyageurs qui prennent leurs affaires sous le bras et partent à pied!!! Pour notre part, nous hésitons mais finalement restons. Vers midi, nous nous décidons à user de la force en dégageant leurs pierres de la route et finalement, après avoir taggué les bus de leurs slogans, ils nous laissent passer après 12H de pause...
Arrivés à Andahaylas et affamés, nous demandons le prochain bus pour notre destination finale puisque nous avons rater notre correspondance et sommes obligés d'attendre le soir pour prendre un nouveau bus.
Nous arrivons à Abancay sans encombre à 23H et terminons ce voyage infernal qui aura duré 28H!!

Nous allons reprendre les vélos avec un certain plaisir même si nous savons que la route sera dure jusqu'à Cuzco.