samedi 14 juillet 2012

La reprise!!!


Nous commencerons cet article par un coup de gueule.

Merde à tous les chauffards inconscients qui conduisent comme des cinglés sans se préoccuper des autres sur la route et qui ont déjà, à plusieurs reprises, failli nous faire avaler notre bulletin de naissance !! C’est vrai quoi, et vas-y que je double même si il y a du monde en face, de toute façon ça passera, et vas-y que je double en plein virage sans visibilité, et vas-y que je coupe mes virages, en général il n’y a personne en face…et j’en passe et des meilleurs ! Et si on leur dit quelque chose (de plus ou moins poli d’ailleurs), il ne s’arrêtent même pas, ils doivent le savoir qu’ils ne savent pas conduire. Ce n’est donc pourtant pas étonnant qu’il y a énormément de croix sur les bords des routes, routes qui ressemblent presque à des cimetières publics !!

Y en a marre!!

 
Reprenons…


ce fût bien dur dur de repartir de Huaraz, c’est vrai, la vie est si belle entourée de montagnes, raclette et autres crêpes… ! A la première occasion, on trouvait toujours une excuse pour ne pas reprendre les vélos(« allez juste une journée de plus » ou encore «on part demain car ce soir on va boire un coup avec nos amis rencontrés à l’hôtel-camping »…) !!! Et le jour où l’on se décide, ou plutôt Hélène décide à partir, nous quittons l’hôtel-camping à 14H (la faute à un Samy pas du tout motivé et qui traîne des pieds pour préparer ses affaires…). Il nous reste quelques courses à faire avant de prendre la route mais nous avons faim : un petit resto fera bien l’affaire et là, il leur faut 1H pour nous préparer des pâtes !!Au moins, elles sont fraîches !!! Il est 15H45 lorsque nous commençons à manger et 16H30 quand on est prêt à partir quand tout à coup, la pluie et l’orage font leur apparition et là, on ne peut plus rien faire, on se prend un hôtel juste pour une nuit… Et bien non Messieurs Dames car le lendemain, Samy est malade, ce qui nous vaut 3 jours de plus à Huaraz pour qu’il se remette et 2 jours de plus pour se re-préparer psychologiquement pour le grand départ !

Après donc 15 jours de flémardise intense, nous partons le 2 Juillet vers Huanuco en passant par le Parc National Huascaran.

Lors de notre première nuit dehors, le paysan qui nous loue son champ pour planter la tente (2soles) nous informe qu’il viendra dans la nuit pour couper son blé. Nous espérons qu’il ne nous réveillera pas avec sa bruyante machine… Et c’est ainsi, qu’à 22H, avec la pleine lune, nous apercevons notre ami faire son travail avec une machette !!



Puyas Raymondi
Sur la route, nous croisons quelques bonnes surprises : de l’eau gazeuse qui jaillit de la terre, des Puyas Raimondis (immenses plantes-fleurs qui donnent le vertige !), une tempête de neige qui nous cloue sur place, des côtes interminables (quand est-ce-que ça descend ?), des vigognes (petits lamas), un col à 4800m d’altitude où les paysages y sont époustouflants, des troupeaux d’animaux que nous doublons (ânes, chevaux, moutons, vaches, cochons, biquettes, chèvres) et de longues descentes qui nous ont valu des grosses journées de vélo (la dernière à 85km).
Puyas Raymondi

Mais surtout, et c’est ce qui caractérise le plus cette étape, ce sont les « gringos !!! » que nous avons entendu au moins une cinquantaine de fois sur une journée !!!
Lamas

Nous reprenons la route dès demain car on ne vous le dira jamais assez, il ne faut pas s’arrêter trop longtemps… !!!!!sauf que… un faux mouvement de la part d’Hélène en soulevant les sacoches nous vaut 2 jours de plus à Huanuco. Rien de grave, son dos va mieux.

Nous partons donc le 11 juillet direction Cerro de Pasco et nous savons ce qui nous attend : 112 kilomètres pour s’y rendre en sachant que l’on part de 1910m d’altitude pour arriver à 4330m, on vous laisse deviner les côtes…

Et pourtant, nous faisons près de 60 km sur une route plus que surprenante puisque nous alternons entre petites montées, petites descentes et du plat, ce qui n’est pas pour nous déplaire.

Nous croisons des pêcheurs à qui Samy ne peut pas s’empêcher de demander des informations.

A gauche Ronaldo et Miluska, au fond Ever, Yuliana, Karina et Desholina
Pour notre premier bivouac, nous avons la chance de tomber sur une famille qui nous propose leur « jardin ferme » pour planter la tente. Apparemment, ils sont habitués à recevoir des touristes de cette manière. C’est ainsi que nous installons nos affaires sous le regard curieux de la petite dernière, Yuliana, 9ans. Plus tard, Samy part à la pêche au filet avec le père et le fils, Ronaldo pendant qu’Hélène va chercher de l’eau avec la plus jeune et sa grande sœur Miluska. Elle ramène l’eau dans un bidon avec une brouette  fabriquée maison, bien trop lourde pour elle. Nous sommes invités à partager le repas avec eux et entrons dans une maison où le confort de chez nous ne ressemble pas du tout au leur. Ici, pas de canapé : un simple bout de carton et un manteau en guise de plaid suffisent pour s’allonger sur un sol terreux, une télévision qui fonctionne sans antenne et une cuisine où l’on y croise plusieurs cochons d’inde courant autour d’une cuisinière là aussi faîte maison. Nous dégustons un fameux gâteau au chocolat pour l’anniversaire de Yuliana. On aurait pu tomber plus mal ! Pour la suite, nous partageons pommes de terre, saucisses de poulet et pâtes. Belle rencontre !!!


Yuliana avec la maigre pêche du jour




Le lendemain, la chaleur continue à être écrasante. Nous remercions et disons au revoir à notre « famille d’accueil » pendant que les moustiques se font une joie de nous dévorer ! Plus haut, à San Rafael, nous croisons Miluska et son frère qui sortent de l’école, il est 13H. L’après-midi, les côtes se font plus dures et nous nous arrêtons vers 16H en retrait de la route. Ici passe un troupeau de moutons avec une bergère qui a bien du mal à leur faire suivre le droit chemin malgré ses chiens. D’ailleurs, un mouton se trouve coincé entre des rochers de la rivière et Samy va l’aider à s’en sortir (voir vidéo). En fin d’après-midi, deux jeunes filles nous font la causette pendant qu’Hélène met tout son talent pour recoudre sa chaussette ! Finalement, elles partageront notre purée du soir.

Pour cette dernière journée, nous décidons de pousser jusqu’à notre but malgré les montées plus intenses. Et oui, au loin, nous apercevons les voitures emprunter des routes toujours plus pentues. Le froid, le mal de pattes, les fourmillements dans les doigts et les essoufflements dus à l’altitude ne nous font pas nous stopper et nous arrivons à CERRO DE PASCO avec l’envie de trouver un hôtel le plus vite possible. En effet, nous sommes gelés et ce ne sont pas nos cuissards courts et nos manches longues légères qui vont nous réchauffer! La douche n est pas très chaude, voire froide à certains moments et nous mettons du temps à nous réchauffer... Seules les 4 couvertures en laine de l hotel viendront à bout de nos frissons!

Cerro de Pasco est située exactement à 4380m d altitude ce qui la classe parmi l une des plus hautes villes du monde, il y fait en moyenne 4 degrés. C est un important centre minier (les statues de la ville y font d ailleurs bien référence) et ce fut un des plus importants gisements d argent de la planète.

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4 commentaires:

  1. salut les gringos,étape difficile pour vous ne perdez pas courage.Vous etes presque a la moitie en tout cas que de belles photos ! vous nous offrez. vous avez fait un super parcours ! Bravo a vous 2. Continuer ne vous décourager pas on pense bien à très fort . gros bisou

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  2. c bien samy ta suivi mon conseil pour le rasage. ca fai du bien d'avoir de vos nouvelles meme s'il faut 2 jours pour lire tou votre pavé ^^. on pense a vous. bisou

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  3. Concours de barbe entre les 3 freres....

    Ici d,Allemagne nous vous suivons toujours, nous repartons demain de chez Ulrike pour nous diriger vers Berlin.
    Prenez soin de vous.
    Aufwiedersehen

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