Nous nous rapprochons du Japon!

Nous avons bien du mal à sortir de Cajamarca, car ici, ils ne connaissent vraiment pas les panneaux et même les habitants ne sont pas tous d'accord sur la direction à prendre... Nous sortons tout de même de la ville et à notre grande surprise, ne retrouvons pas la route asphaltée mais plutôt une route caillouteuse, sableuse et dangereuse : les voitures et les camions roulent comme des cinglés!! Nous comprenons vite que nous ne sommes pas prioritaires...! Nous commençons notre descente en fin d'après-midi et nous nous posons rapidement car nous sommes dans les nuages et la nuit tombe vite.

Nous partons ce matin de bonne humeur : évidemment, nous débutons par une longue descente avec la route bitumée retrouvée en prime!! A midi, nous avons déjà avalé 68km dont environ 50 de descente! Nous sommes sur les bases de notre plus grosse journée... Nous déjeunons à CHILETE  et continuons ensuite sur du plat. Quel bonheur!! Après une bonne après-midi de pédalage, nous nous arrêtons bien fatigués. Résultat des courses: 108kms au compteur.

Le lendemain matin, le p'tit déj' se prend après le départ à 2km plus bas à TEMBLADERA. Plus tard dans la journée, nous nous retrouvons sur la route panaméricaine qui longe la côte, très fréquentée par des fous du volant!!! Nous rencontrons notre premier voyageur cycliste, c'est un Brésilien. Il nous conseille de ne pas dormir en tente et de nous trouver un hôtel à PACASMAYO. Nous nous éxécutons et y sommes de bonne heure pour pouvoir profiter de la mer que nous avions aperçu au loin. Quel plaisir de pouvoir se baigner dans l'Océan Pacifique, c'est la première fois que nous sommes aussi près des Japonais. Les vagues sont fréquentes et l'eau n'est pas si froide que cela... Faut-il rappeler que nous sommes normands...? Plus tard, nous nous balladons sur un ponton fréquenté par des pêcheurs : cerains sont avec leur simple fil de pêche et hameçon, d'autres sont sur l'eau avec leur grosse bouée et leur palmes tandis que des bâteux approchent près du ponton pour ramener leur marchandise. Nous discutons d'ailleurs avec l'un d'entre eux qui en connait un rayon sur la France. Il nous demande même si nous sommes de la Haute ou de la Basse-Normandie... Ses sources proviennent de la lecture et de la télévision.

Nous profitons tranquillement de la matinée suivante et repartons à 14H pour être à PAIJAN le soir. 52km nous en sépare, autant dire qu'il ne faut pas traîner! Et pour cause, le vent de face, les camions fous et le sable ne nous aide pas à avancer! La route est longue et longiligne, de part et d'autre, ce ne sont que des dunes de sable et pas une maison à l'horizon! A l'arrivée près de la ville, des policiers nous demandent ce que nous cherchons et nous escortent jusqu'à un hôtel pour la nuit. Hôtel bourré de blattes et autres cafards...

Ce dimanche, c'est le jour de la fête des mères au Pérou : "Feliz Dia Mama!" Nous roulons en direction de HUANCHACO où nous allons retrouver la grande bleue mais d'abord, nous retrouvons l'enfer noire de la route... Toujours les mêmes paysages arides et désertiques, et nous avons les odeurs en plus! Odeurs qui proviennent des ordures déposées le long de la route, ou bien des camions de poulets qui nous doublent. Nous nous installons dans un hôtel-camping surplombant l'océan pour seulement 10 soles par personne soit 2,50€. Quoi de mieux!! Nous faisons la connaissance d'un couple de français d'une cinquantaine d'années qui voyagent depuis 3 ans. Ils en connaissent un rayon sur l'Amérique du Sud et nous donnent quelques conseils. Entre autre, ils nous informent que le vin blanc Péruvien n'est pas mauvais. Nous le goûterons donc plus tard! Pour le moment, place au ptit-déj à la Française grâce à un jeune couple de Français qui ont depuis peu ouvert leur boulangerie. Nous pouvons donc profiter des baguettes!


 Le couple de Français rencontré au camping nous a expliqué que la mer avançait sur les terres de façon impressionnante. En effet, nous avons pu voir les digues défoncées par la mer qui gagne doucement (pas si doucement que ça d'ailleurs) mais sûrement du terrain. Les pécheurs du village l'ont d'ailleurs bien compris depuis un moment car ils ont vendu leurs maison face à la mer à des promoteurs immobiliers pour s'acheter leur maison un peu plus haut sur le village.

photo tirée d'un site internet

Ce qui nous a également marqué depuis le début de notre aventure et plus particulièrement sur la côte, ce sont les innombrables déchets déposés inconsciemment à droite à gauche. Nous sommes choqués par ce manque d'éducation environnementale ainsi que par l'absence de moyens accordés à la gestion des déchets qui polluent considérablement le pays. Nous vous invitons d'ailleurs à consulter notre lien concernant ce que l'on appelle déjà le "sixième continent".




Huanchaco est une ville côtière très touristique, les Péruviens comme les étrangers y viennent se reposer, se baigner et surfer, la vie y est donc un peu plus chère. Nous avons également vu à l'entrée de la ville un plan d'évacuation en cas de tsunami! Elle est située à environ 15km au nord de TRUJILLO, la 3ème plus grande ville Péruvienne.


Notre prochaine étape est la ville de TRUJILLO mais avant cela, nous comptons bien nous reposer